Lettre de la présidente : 1 an déjà pour DPQ!

Dre Catherine Lessard, présidente DPQ

Un an déjà que des centaines de dentistes propriétaires se sont réunis pour créer DPQ. Cette première année a été très chargée, car tout était à faire. Avec votre support et l’implication des membres du conseil d’administration, nous avons jeté les bases d’une organisation qui pourra continuer à se développer en se concentrant sur un seul objectif : défendre les intérêts des dentistes propriétaires de cliniques.
 
Le bilan de cette première année est très positif et déjà, seulement en s’appuyant sur les partenariats développés avec des fournisseurs, il y a un avantage financier à être membre de DPQ. Nous avons aussi été reconnus officiellement comme association d’employeurs par la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) et comme association patronale par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST). Après de saines discussions, nous avons su développer des liens avec l’Ordre des dentistes du Québec, la Santé publique et les cabinets politiques. Voilà des bases solides sur lesquelles nous appuierons nos actions pour la prochaine année.
 
Bien entendu, les raisons qui nous ont poussé à créer cette association sont toujours présentes et il est évident que les dentistes propriétaires font face à des défis particuliers qui exigent une approche et des solutions particulières.
 
Pour plusieurs d’entre nous, la pandémie a été un électrochoc, elle nous a fait prendre conscience de la fragilité de nos entreprises et de la responsabilité immense qui nous a été confiée, c’est-à-dire, supporter seuls tout un volet du réseau de santé québécois. Avouons-le, c’est une grande et importante responsabilité. 
 
Quand on se compare aux services publics de santé, on réalise rapidement le déséquilibre entre les moyens dont le gouvernement dispose et le support qu’il nous offre pour que nous assurions à tous les québécois l’accès à un service de santé dentaire de qualité. Par exemple, le gouvernement a récemment offert de très généreuses primes pour attirer et retenir des infirmières. Si le gouvernement nous accordait des outils financiers similaires, combien d’hygiénistes dentaires et d’assistant(e)s dentaires resteraient en emploi ou reviendraient dans nos cliniques?
 
Nos discussions avec les membres de DPQ et les nombreux messages que vous nous avez envoyés témoignent des difficultés de plus en plus évidentes qui nuisent à la rentabilité de vos cliniques. Il semble que depuis des années, les dentistes propriétaires soient trop occupés à faire fonctionner ce réseau privé de santé dentaire et ne trouvent pas le temps de questionner son fonctionnement. Comment peut-on accepter que nous soyons obligés de traiter les patients de la RAMQ alors que les tarifs de la RAMQ ne couvrent pas les coûts réels? Pire encore, comment peut-on accepter que les négociations sur les tarifs de la RAMQ traînent depuis plus de cinq ans? Sommes-nous trop dociles? Pourtant vous êtes nombreux à nous avoir confié que votre clinique n’est plus rentable, que votre salaire est inférieur à celui de vos dentistes à pourcentage.
 
Après cette première année, un constat s’impose. Si le gouvernement souhaite maintenir un réseau de cliniques sur tout le territoire québécois, une révision en profondeur de notre partenariat avec l’État s’impose. Il est temps de s’asseoir entre dentistes propriétaires pour poser un diagnostic sur les services que nous offrons, leurs coûts réels et leur accessibilité selon les régions. 
 
Je vous invite donc, pour cette deuxième année de DPQ, à travailler ensemble pour revoir notre modèle d’affaires et présenter au gouvernement nos solutions.
 

Dre Catherine Lessard D.M.D.
Présidente de Dentistes Propriétaires du Québec