Projet asepsie ODQ: Les dentistes propriétaires mettent leurs conditions

En lien avec le document de consultation de l’Ordre des Dentistes du Québec sur la proposition de nouvelles normes de contrôle des infections et retraitement des dispositifs médicaux, et à la demande de l’ODQ, Dentistes Propriétaires du Québec a fait parvenir ses remarques.

Dans un premier temps, DPQ reconnaît le travail fait par l’Ordre et remercie ce dernier pour le document à publier. Nous remercions aussi la direction de l’Ordre d’avoir invité les associations comme DPQ à émettre leurs commentaires et opinions avant de poursuivre ses travaux.

Nos commentaires ne se concentreront pas sur chaque nouvelle norme énoncée dans le document, mais plutôt sur l’application de celles qui seront retenues.

Les membres de DPQ reconnaissent que des normes d’asepsie de haut niveau sont un pré-requis dans l’exploitation d’une clinique dentaire par son propriétaire.

En même temps, DPQ comprend mal pourquoi les cliniques dentaires québécoises ont besoin de nouvelles normes, en ce moment. Sur quelles bases réelles avons-nous besoin de resserrer les normes actuelles? À quelles problématiques documentées l’ODQ veut-elle mettre fin? Nos patients sont-ils réellement à risque avec les normes actuelles? 

Quoi qu’il en soit, si les instances décisionnelles choisissaient d’aller de l’avant avec les propositions, DPQ aura 3 exigences simples, mais nécessaires.

  1. Toute nouvelle mesure qui pourrait être exigée dans l’avenir, devra pouvoir se faire à coût nul pour les propriétaires. La situation économique actuelle des cliniques dentaires demande que de nouvelles « dépenses obligatoires» soient assumées en totalité par le gouvernement. La capacité de payer de la grande majorité des patients a été atteinte, voire dépassée, et nous ne pouvons nous permettre de leur refiler des frais additionnels.
  2. Pour les « nouvelles normes » qui ne demanderaient pas de dépenses significatives aux propriétaires, ou qui seraient assumées par le gouvernement, DPQ demande des délais « réalistes » d’application. Nous pensons ici, entre autres, à des normes qui nécessiteraient l’ajout de nouveaux employés. Avec la pénurie de main-d’œuvre que nous vivons, il serait illusoire d’exiger l’ajout « rapide » de personnel afin de répondre à ces nouvelles exigences.
  3. Si dans les recommandations retenues par les autorités, il y avait de nouvelles normes demandant des modifications structurelles à nos cliniques (rénovations majeures ou construction); nous demandons une clause de droit acquis, dite « grand-père ». Il serait beaucoup plus logique d’imposer une disposition physique des lieux lors de la construction d’une clinique.

Depuis la création, en mai 2020, de Dentistes Propriétaires du Québec, ce sont des centaines de propriétaires qui nous ont écrit pour nous signaler tous les obstacles quotidiens qu’ils doivent surmonter pour assurer la rentabilité et même la survie de leur clinique. En cette sortie de pandémie, toutes pressions financières et organisationnelles supplémentaires aux propriétaires sans l’application des trois points ci-haut seraient purement impossibles, voire utopiques.